« J’attache de la valeur à toute forme de vie, à la neige, la fraise, la mouche. J’attache de la valeur au règne minéral et à la république des étoiles. » Erri de Luca

Dans ses oeuvres, Marjolaine Salvador-Morel s’émancipe des savoir-faire traditionnels pour former un nouveau langage plastique et donner naissance à une écriture sensible révélée par la lumière. Tel un funambule en équilibre précaire sur un fil, elle repousse les limites du visible en apprivoisant une matière transparente. Le sujet se dévoile dans sa relation à la lumière. Sa perception est ainsi en tension, en constante évolution, au gré du jeu des pleins et des vides. Le nylon, devenu fil de lumière, est une matière combative, résistante, difficile à dompter. Les architectures de fils sont le fruit d’un compromis implicite entre les intentions de l’artiste et l’expression de cette matière imprévisible. Chaque réalisation renferme une part de surprise et de magie. ”
Johanna Mauboussin, Conservatrice du Musée des Beaux-arts et de la Dentelle – Alençon
Elles sont dentellières claires obscures, diseuses d’une lumière qu’elles roulent en boule, qu’elles lancent dans les maisons et qui ressort par les yeux des habitants, argentières, fileuses d’intemporel. ”
La Présence pure, Christian Bobin.